Le poids ne fait pas tout

En effet contrairement à une idée reçue (et aux autres accessoires), le choix d’une roue ne doit  pas se limiter à son poids total.

La roue est un des seuls composants en mouvement induisant des forces gyroscopiques. Le poids de cet élément est donc prépondérant dans le comportement du vélo…mais il est tout aussi crucial de voir comment se répartit ce poids. Le premier réflexe du pratiquant étant de connaitre le poids d’un composant pour en évaluer la « qualité », est donc à remettre en cause en ce qui nous concerne. Ce coté "réducteur" rend le choix plus "simple" mais ne permet qu'un jugement hâtif et peu avisé.

Par exemple, pour une roue avant pesant 800 grammes avec :

- moyeu 250 grammes, rayons 189 gr, jante 351 gr, écrous alu 10 gr pour la première
- moyeu 130 grammes, rayons 139 gr, jante 501 gr, écrous laiton 30 gr pour la deuxième

Nous aurons un poids identique mais la première sera bien plus dynamique puisque le poids le plus éloigné du centre est plus d’un tiers inférieur à la deuxième ! Plus le poids est excentré par rapport à l’axe du moyeu, plus l’effet gyroscopique est important et la roue a d’inertie dans les changement de rythme.

Selon la discipline et les qualités que l’on recherche dans une roue, on préférera avoir plus ou moins d’inertie ou de vélocité.

La plupart des roues de fabrication industrielle reproduisent les qualités de la deuxième roue de mon exemple. En optant pour un faible nombre de rayons et par conséquent une jante plus lourde pour conserver un minimum de rigidité.

De même le choix des pneus et leur montage (avec ou sans chambre) modifiera le comportement de la roue dans des proportions importantes puisqu’il s’agit du poids placé le plus en périphérie de la roue.

La qualité du montage des composants est tout aussi importante que ces derniers et à composants similaires deux roues dont la qualité de montage n'est pas équivalente présenteront des comportements différents.