fonctionnement d une roue

La roue est, en général, un élément assemblé de plusieurs pièces( moyeu,rayons et jante) dont la cohésion assure la rigidité. Plus cette cohésion est homogène, meilleure est la roue et son espérance de vie.


Les différentes contraintes

 La roue subit:
- des contraintes radiales: le poids du vélo et du cycliste,ainsi que des chocs,réception de saut... exercent une pression au niveau de l'axe du moyeu , celui ci transmet une pression sur les roulements qui transmettent cette traction au niveau des rayons. Je parle de traction puisque contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les rayons de la partie inférieure d'une roue qui "supportent" tout le poids,mais également les rayons de la partie supérieur qui sont en traction et "portent" la roue.


- des contraintes torsionnelles : Quand le cycliste pédale, la puissance exercée sur les pédales "tirent"le pignon sur le seul coté droit de la roue. Si le systéme de freinage est à disque, la force de décélération s'applique uniquement du coté gauche.

- des contraintes latérales : quand le cycliste tourne,prend un apuis en virage notamment.


Principales raisons de dysfonctionnement ou de casse, et remèdes

Une roue qui tourne passe son temps à mettre en appuis ou en traction ses différents éléments. Si le moindre jeu survient entre deux parties, la casse est inexorable.


- Des rayons de qualités ont un filetage qui n'est pas "creusé " dans la matiére (comme c'est le cas quand on taraude une vis par exemple), ce qui fait que le filetage a un diamétre supérieur à celui du rayon (au moins au niveau du coude sur les rayons à diamétres variables). Les fabricants de moyeu sont donc obligés de prévoir des trous d'une taille légérement supérieur au rayon pour pouvoir passer le filetage sans l'abimer. Il faut au moment du montage, s'assurer qu'il n'y ai aucun jeu entre le rayon et le moyeu,sinon il faudra monter une petite rondelle à cet endroit. Une autre solution, pour les gens qui vise la fiabilité avant tout est de monter des rayons du genre Alpine III de chez DT qui ont un coude en 2,3 de diamètre.


- La tension des rayons doit être relativement élevée et homogéne. Souvent,sur une même roue, selon la fonction et le "parapluie"de la nappe, les tensions seront différentes. Par exemple pour une roue arrière à freinage sur jante, la place que prends la roue libre oblige le fabricant de moyeu à décentrer la flasque de droite ce qui fait que la nappe de droite forme un angle plus droit que la nappe de gauche. Pour une tension de 100% à droite ,on ne pourras pas appliquer plus de 60 à 70% de cette tension sur la nappe de gauche (à diamètre de rayon égal). Le coté le moins tendu se désserreras (comme pour un écrou et un boulon qui ne serait pas assez serrer) et occasionneras du jeu au niveau du coude qui finiras par casser. De plus si le montage est croisé, il ne soutiendras plus efficacement les rayons voisins.
Le probléme sera le même si au sein d'une même nappe, les rayons ont des tensions trés différentes: les moins tendus se désserront n'assurant plus leur rôle et menant à une rupture plus ou moins proche.


Une roue bien montée est la garantie de pouvoir rouler sans se soucier de ce genre de problème et assure un bon usage jusqu'a ce que la jante soit usée.


La jante est au départ le composant le moins destiné à durer sur une roue: c'est elle qui assure la liaison avec le sol via le pneu. Elle est souvent la partie plus "exposée" de nos roues et même avec un bon travail des rayons,certains chocs laisseront des traces difficiles à récupérer (plats, piste de freinage tordues...). Ceci d'autant que les fabricants ont tendances à vouloir minimiser le nombre de rayons. Ce qui les oblige à faire des jantes plus rigides (donc plus lourde) avec des profils profonds ( moins sensible au travail sur le rayonnage) et qui on une résilience moins élevée: le résultat étant qu'il est quasi impossible de redresser ce type de jante.